Comment faire son choix entre prothèses et lipofilling pour une augmentation mammaire ?

L'augmentation mammaire est l'une des interventions de chirurgie esthétique les plus répandues. Alors que la prothèse était la réponse systématique pendant de nombreuses années, la technique du lipofilling apporte également une réponse possible pour les augmentations modérées.

La prothèse a longtemps été la seule solution pour réaliser une augmentation mammaire. C’est donc un procédé dont les enjeux sont bien connus et qui a toujours les faveurs du public. En effet, la prothèse rentre à la fois dans le domaine de la chirurgie esthétique et réparatrice.

Le côté esthétique souligne le besoin pour les femmes d'avoir une vraie poitrine lorsqu'elles souffrent d'une insuffisance ou d'une absence de la glande mammaire.

La chirurgie réparatrice permet de reconstruire le sein après une mastectomie. On emploie la technique de la prothèse lorsque la construction est relativement importante, voire complète, ce qui ne peut généralement pas se faire lorsque l’on pratique un lipofilling.

La prothèse peut aussi se positionner en différents endroits et prendre une forme anatomique ou ronde afin de jouer sur l’aspect visuel du sein. Cela offre donc, même si la prothèse demande plus de surveillance dans le temps, un travail plus complet et précis sur l’apparence du sein.

Le choix entre les deux techniques doit donc se faire tout d’abord sur l’ampleur du travail attendu lors de la chirurgie. Si le lipofilling est idéal pour de petites retouches d’ordre esthétique, la pose d’une prothèse permettra tout de même une modification plus importante de la taille et du volume de la poitrine.

Le lipofilling est encore une technique assez peu connue, puisque il est autorisé sur les seins seulement depuis 2015. Ce procédé consiste en un prélèvement de graisse, par liposuccion, sur une partie du corps pourvue en corps gras, afin de la réinjecter au niveau de la poitrine.

Ainsi, le lipofilling permet de prélever des tissus adipeux au niveau du fessier ou des hanches par exemple pour l'injecter dans les seins, et ainsi procéder à une augmentation mammaire. Cette technique est un procédé de chirurgie esthétique pratiquée depuis le début des années 2000 dans le domaine de la reconstruction faciale. Elle est donc parfaitement maîtrisée. Si cette technique est particulièrement appréciée, c’est parce qu’elle n’est que peu contraignante pour la personne qui en fait la demande et évite la pose de corps étrangers de type prothèses. Dans l’absolu, le lipomodelage des seins ne fait que renforcer la présence déjà naturelle de graisse à cet endroit du corps.

Le procédé du lipofilling est très demandé ces dernières années, car l’injection de la graisse permet une grande liberté au praticien qui réalise l’opération. On peut ainsi lisser la peau au besoin, travailler la courbe du sein, cacher une prothèse déjà installée, et même, selon les cas, reformer un sein entier de petite taille.

D’un point de vue médical, cette pratique est très appréciable aussi, car elle ne demande pas la surveillance nécessaire lorsque l’on porte des prothèses.

Toutefois, le lipofilling ne peut s’adresser à toutes les femmes désireuses d'une augmentation mammaire. En effet, il faut déjà pouvoir offrir un volume de graisse suffisant à prélever, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Une femme légèrement ronde aura plus facilement matière à réaliser cette opération qu’une autre plus fine sur laquelle elle ne sera tout simplement pas possible.

De plus, il faut bien comprendre que la graisse va permettre de remodeler le sein, mais pas lui apporter une énorme différence de volume notamment car le transfert graisseux perd une partie de ses cellules après l'intervention jusqu'à la stabilisation complète du résultat.