Lifting du visage

Chaque visage présente des caractéristiques qui lui sont propres, exprimant à travers elles notre personnalité et nos émotions. Prolonger la jeunesse d’un visage est une demande de plus en plus fréquente, dont les progrès en chirurgie esthétique permettent aujourd’hui d’obtenir des résultats durables grâce aux techniques moins invasives et plus localisées.

Le lifting se concentre aujourd’hui sur certaines zones du visage et du cou. Il peut être associé à des actes plus légers (comme l’injection d’acide hyaluronique ou de botox) ou à une autre intervention (blépharoplastie ou lipomodelage) pour obtenir un résultat homogène sur l’ensemble du visage.

Le lifting du visage pour homme peut porter sur cinq localisations :

• le lifting frontal : sourcils et front ;
• le lifting temporal : partie externe du sourcil, paupière supérieure et patte d’oie ;
• le lifting malaire : pommettes et sacs malaires (la zone gonflée située sous les poches graisseuses de la paupière inférieure) ;
• le lifting jugal : joues et bajoues ;
• le lifting cervical : corriger l’affaissement de la peau du cou, éventuellement le double menton, pour redéfinir l’angle cervico-facial.

Le geste le plus fréquemment réalisé est le lifting cervico-facial, qui comprend les liftings malaire, jugal, et cervical . Il permet de redéfinir l’ovale du visage en corrigeant l’affaissement des joues et du cou.

Il n’y a pas d’âge minimum pour envisager un lifting, si le relâchement cutané est présent.

Le lifting du visage répond à un besoin de correction de petits défauts par toute personne gênée par un aspect spécifique.

La consultation aide à comprendre la demande du patient quant à son souhait de correction. L’opération chirurgicale a alors pour but de répondre à cette demande, et éventuellement d’envisager la correction d’autres défauts associés pour obtenir un résultat harmonieux. C’est le moment de faire part de vos gênes et de vos craintes librement.

Un examen clinique permet de proposer les solutions les mieux adaptées. Des photos avant-après d’interventions similaires à votre indication vous seront présentées.

Une fiche informative ainsi qu’un devis détaillé de l’intervention sont remis. Il faut ensuite observer un délai légal de 15 jours minimum pour la prise de décision finale.

Chez l’homme, les lignes d’incision sont différentes de celles pratiquées chez la femme. Afin de limiter le déplacement de l’implantation de la barbe, il faut veiller à maintenir cette pilosité intacte. Les incisions débutent sous l’implantation de la patte des cheveux, longent le contour du relief de l’oreille, et se terminent derrière l’oreille. Ce trajet permet de cacher les cicatrices au maximum. Aucune incision du cuir chevelu ou dans les cheveux n’est pratiquée, en raison du risque de perte de densité capillaire entraînant une chevelure clairsemée.

Une fois les incisions réalisées, on atteint les structures anatomiques que l’on souhaite remodeler après décollement de la peau. Le repositionnement des muscles et aponévroses musculaires permet de les retendre et de les fixer en bonne position, tout en corrigeant si nécessaire les excédents de graisse par micro-lipo-aspiration. La peau est ensuite redrapée, sans tension, par dessus. L’excédent de peau est supprimé en respectant les lignes d’incision. Les sutures intradermiques sont réalisées dans l’épaisseur de la peau, invisibles, à l’aide de fils résorbables.

Aucune tension n’est appliquée sur la peau, ce qui évite l’aspect « figé » que peuvent engendrer des techniques plus anciennes.

En fin d’intervention, un pansement est appliqué, un bandage est posé tout autour de la tête en évitant les yeux.

Une consultation auprès d’un médecin anesthésiste au moins 48 heures avant l’intervention ainsi qu’un bilan sanguin sont réalisés en cas d’anesthésie générale.

L’intervention nécessite d’être à jeun de 6 heures.

La prise de traitements à base d’Aspirine ou d’anti-inflammatoires est interdite dans les 10 jours qui précèdent l’opération.

Il est recommandé d’arrêter ou de diminuer significativement la consommation de tabac un mois avant et après l’intervention pour éviter toute complication de cicatrisation.

Le lifting du visage peut être réalisé sous anesthésie locale, locale approfondie ou générale. L’intervention s’étend sur 2 heures environ. En règle générale, vous pourrez rentrer à domicile après une nuit d’hospitalisation. Une sortie est toutefois possible le jour même de l’intervention, après quelques heures de surveillance. Les modalités sont à discuter avant l’opération.

Une sensation de tension douloureuse peut être ressentie, généralement calmée par la prise d’antalgiques. Des œdèmes et ecchymoses apparaissent sur les zones traitées, et régressent généralement au bout de quelques jours.

Les cicatrices nécessitent un nettoyage quotidien à l’aide d’antiseptique. Elles peuvent, après un délai de quelques jours, être masquées à l’aide d’une crème couvrante spécifique.

L’exposition au soleil est fortement déconseillée dans le mois qui suit l’intervention. Au-delà, il convient d’appliquer une crème solaire avec un fort indice de protection.

Dans la plupart des cas, il faut respecter un délai de 8 jours d’indisponibilité socioprofessionnelle.

Les consultations postopératoires ont lieu 3 jours après l’intervention, puis à 15 jours, 1 mois, 3 mois, 6 mois, et 1 an.

L’amélioration est visible juste après l’intervention, malgré les œdèmes et ecchymoses. Les tissus soins moins relâchés, et l’ovale du visage redessiné. Le visage rajeuni gagne en expression. Cependant, il faut attendre entre 1 et 3 mois pour avoir un résultat définitif.

Un entretien est ensuite possible avec des actes de médecine esthétiques (injections de botox, d’acide hyaluronique, peeling chimique, laser…) pour retarder le processus de vieillissement cutané.

Toute intervention chirurgicale présente des risques. Les complications possibles à la suite d’un lifting sont : des hématomes, des troubles de la cicatrisation, et dans de plus rares cas, une infection nécessitant la prise d’antibiotiques.

Le coût d’un lifting dépend du geste à réaliser, de sa durée, du type d’anesthésie et des éventuels frais d’hospitalisation.

La sécurité sociale ne rembourse pas les actes réalisés pour raison purement esthétique.